L’éditorial de Jean-Claude Mailly, Secrétaire général de Force Ouvrière, daté du mercredi 1er avril 2015
Après une accalmie au mois de janvier, les chiffres du chômage sont
repartis à la hausse en février (+ 0,4 %, soit 12 800 chômeurs
supplémentaires dans la catégorie A).
Cela montre que même s’il y a, selon le gouvernement, quelques
indicateurs économiques qui frémissent, cela ne se traduit pas par une
diminution du chômage.
Qui plus est, le nombre de demandeurs d’emploi de plus de 50 ans
augmente mois après mois, conduisant de plus en plus de chômeurs ayant
épuisé leur droit à indemnisation à vivre ou survivre avec un minimum
social.
Et l’allocation équivalent retraite (AER), dont nous continuons de
dénoncer la disparition, n’a toujours pas été remise en place pour des
raisons budgétaires. Retrouver une activité économique plus forte par
l’investissement public et privé, par le soutien du pouvoir d’achat est
donc de plus en plus prioritaire pour des raisons sociales, économiques
et démocratiques.
C’est pourquoi, y compris après les élections départementales, nous
mettons en avant nos revendications en matière de salaires, de service
public, de protection sociale et d’emploi. C’est tout l’objet de notre
journée de grève et de manifestions du 9 avril.
Cette responsabilité est du rôle d’une confédération qui combat
l’austérité et ses effets néfastes. Il s’agit de se faire entendre par
le gouvernement.
Le 9 avril est une nécessité. Il doit aussi être un espoir pour l’ensemble des salariés actifs, chômeurs et retraités.
Il nous appartient, dans les jours qui viennent, de continuer à mobiliser pour assurer sa réussite.
Ça suffit ! Maintenant, le social.