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jeudi 14 novembre 2013

Ce sont en fait plus de 3500 postes supprimés dans les hôpitaux depuis début 2013 !

La Conférence FO du 24 septembre a permis d’ajuster les chiffres avec les délégués venus de toute la France pour dénoncer les plans sociaux dans les hôpitaux.

Cette dépêche d’HOSPIMEDIA retrace parfaitement l’expression de cette journée.

« FO Santé chiffre à plus de 3500 le nombre de postes de non-médicaux supprimés depuis début 2013 !

24/09/13 – 15h28 – HOSPIMEDIA |

Une délégation de FO a remis ce 24 septembre au cabinet de Marisol Touraine le tableau noir financier et social de 103 hôpitaux, pour lesquels le cumul de déficit dépasse les 900 millions d’euros et les suppressions de postes les 3 500 depuis janvier dernier. « Attention danger ! », tonne le syndicat.

Ce 24 septembre à Paris, la fédération FO des services publics et de la santé a réuni quelque 120 délégués syndicaux des hôpitaux en difficulté budgétaire afin de dresser un bilan des déficits et des effets des principales mesures des plans de retour à l’équilibre financier. Ainsi, selon ces décomptes non exhaustifs menés sur 103 établissements avant tout publics – mais aussi pour certains privés lucratifs ou non – de métropole et d’Outre-mer, le cumul déficitaire 2013 y frôle aujourd’hui les 915 millions d’euros*.

En retour, les mesures de redressement auraient engendré plus 3 500 suppressions de poste. Mais, outre cette réduction des effectifs, la « variable d’ajustement » qu’est le budget affecté au personnel s’illustre aussi, dans le tableau effectué par FO, par une remise en cause de jours de RTT et des règles d’avancement, une systématisation des horaires de travail en 12 heures, le non-renouvellement des contractuels, le non-remplacement des départs à la retraite, des fermetures de services, la suppression de tout ou partie des crédits de remplacement, l’accumulation des heures supplémentaires, etc.

+20% d’absentéisme sur 2008-2013

De cette liste à la Prévert, il en résulte des conditions de travail et d’exercice professionnel encore plus dégradées qu’elles ne l’étaient, une explosion des arrêts maladie et une offre de soins, de qualité des soins et de prise en charge qui diminuent, clame FO. Comme le relate son secrétaire fédéral, Didier Bernus, l’absentéisme aurait grimpé de 20% sur 2008-2013, soit l’équivalent de 10 000 suppressions de postes. Ce constat, peut-être encore plus prégnant cette année, résulte de la conjonction de trois éléments, note le syndicaliste : un Objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) insuffisant, une nouvelle baisse des tarifs et une activité stagnante, voire en légère régression. « Attention danger ! Les clignotants sont au rouge !, s’exclame l’intéressé. La vie sociale et familiale des agents n’est plus respectée. Ils veulent être rassurés sur leur existence, il n’y a aucune séquestration ni violence, juste des demandes de précision sur le temps de travail. Mais la pression sociale est devenue tellement forte qu’on se demande parfois comment cela fait que ça ne pète pas plus… » En toile de fond, entre autres, le récent conflit qui a secoué le CH de Montauban (lire ci-contre).

« Les réorganisations ne vont pas changer la donne »

Face à cela, FO plaide pour un effacement de la dette des hôpitaux (« On ne peut pas demander un retour à l’équilibre sans abondement budgétaire« ), la fin des suppressions de postes, le respect des règles statutaires (avancement, promotion, organisation du travail), l’arrêt de toute délégation de tâches sans recrutement en lien avec les besoins, la réintroduction de crédits de remplacements, ainsi qu’une réelle compensation d’un quotidien de violence dans certains services, comme aux urgences ou en psychiatrie. Le syndicat, qui a remis son tableau au cabinet de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, pointe tout particulièrement l’attitude de la gauche qui, passée son arrivée au pouvoir, n’a aucunement remis en cause la loi HPST ni la T2A. Et « les réorganisations ne vont pas changer la donne, car c’est s’adapter au manque de moyens mais aucunement fonctionner mieux, prévient Didier Bernus. Loin de l’humanisation de l’hôpital, on y fait aujourd’hui de l’abattage ! » Et le responsable syndical de prévenir, d’ores et déjà, que FO n’hésitera pas à construire un rapport de forces pour se faire entendre des pouvoirs publics. »

Thomas Quéguiner
* Les chiffres de déficit mis en avant par FO mêle, pour certains hôpitaux, déficit sur l’État prévisionnel des recettes et des dépenses (EPRD) 2013 et déficit cumulé (notamment au CHU de Caen ou au CHU de Martinique). En outre, certains points noirs financiers, comme le CHU de Pointe-à-Pitre, n’ont pas été comptabilisés.
HOSPIMEDIA
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